Zona : diagnostic et traitement

Comprendre le zona

Le zona est une infection due au même virus que la varicelle. Après la varicelle, le virus reste en sommeil dans les ganglions nerveux. Des années plus tard, il peut se réveiller et enflammer un nerf ainsi que la peau située sur son trajet. La maladie est surtout observée chez l’adulte et la personne âgée. Elle n’est pas rare et elle est contagieuse pour celles et ceux qui n’ont jamais eu la varicelle.

Origine et facteurs de réactivation

Lors de la varicelle, le virus circule dans le sang puis gagne la peau. Une fois l’épisode passé, il demeure latent dans les racines nerveuses. Une baisse des défenses, un âge avancé, certaines maladies, des traitements immunosuppresseurs ou un stress important peuvent favoriser sa réactivation. Le virus repart alors le long d’un nerf et provoque une poussée de zona sur une bande de peau correspondant à ce territoire.

Symptômes et formes à risque

Le zona débute souvent par des picotements, une brûlure ou une douleur localisée, suivis de petites vésicules groupées sur une peau rouge. L’atteinte est unilatérale et suit le trajet du nerf, le plus souvent sur le thorax. La nuque, le cou, l’oreille, la joue ou la bouche peuvent aussi être concernés. La fièvre et une fatigue modérée sont possibles. Le zona ophtalmique, lorsqu’il touche la zone du front et de l’œil, représente une urgence car il peut menacer la vision. Toute douleur oculaire, gêne visuelle ou éruption sur le nez ou la paupière impose une évaluation rapide.

Évolution et douleurs résiduelles

La poussée guérit en général en deux à six semaines. Les vésicules sèchent puis laissent des croûtes avant la cicatrisation. Chez certaines personnes, surtout après 60 ans, la douleur peut persister longtemps après la disparition des lésions. On parle de névralgies post-zostériennes. Elles nécessitent une prise en charge spécifique pour soulager la gêne et améliorer le sommeil et la qualité de vie.

Traitement et soins

Le traitement associe des soins locaux doux, une protection des lésions et une gestion rigoureuse de la douleur. Un antiviral prescrit précocement, idéalement dans les 72 heures après le début de l’éruption, réduit l’intensité et la durée des symptômes et diminue le risque de douleurs prolongées. Les vêtements amples en coton limitent les frottements. La peau doit rester propre et sèche. Les croûtes ne doivent pas être arrachées. La fièvre et la douleur se traitent avec des antalgiques adaptés selon l’avis médical.

Précautions et prévention

Le zona est contagieux pour les personnes non immunisées qui peuvent alors déclarer une varicelle. Il convient d’éviter le contact direct avec les vésicules jusqu’à cicatrisation complète. Les sujets fragiles doivent être protégés, en particulier les femmes enceintes non immunisées et les personnes immunodéprimées. La vaccination contre le zona existe pour les adultes à partir d’un certain âge ou en cas de facteurs de risque. Elle limite le risque de poussée et de douleurs résiduelles. Un professionnel de santé peut confirmer l’indication et le calendrier.

Quand consulter

Une atteinte du visage ou de l’œil, une douleur intense, une éruption étendue, une fièvre élevée, une grossesse ou une immunodépression justifient une consultation rapide. Un diagnostic confirmé permet d’instaurer le bon traitement au bon moment et de réduire les complications.